VIVRE ENSEMBLE

                        APPRENDRE A VIVRE ENSEMBLE

                 C'EST LUTTER CONTRE LA VIOLENCE A L'ECOLE

 

Pourquoi ce projet?

 

Ce projet a été mené dans une école maternelle (PS, MS, GS)

Je pars de plusieurs principes :

    A partir du moment où on met plusieurs enfants en situation de partage ( Partage de l'espace, partage de matériel, partage des adultes, partage des amis) il y aura forcément des problèmes à résoudre.

    Apprendre à résoudre ces problèmes, c'est apprendre à grandir.

    C'est quand les enfants sont avec d'autres enfants qu'il faut les aider à apprendre à vivre ensemble.

    On ne peut pas mettre un adulte derrière chaque enfant pour les mettre en sécurité. Il faut donc que les enfants puissent s'aider les uns et les autres à faire face à une difficulté.

 

D’où la nécessité de :

        Créer un sentiment d'appartenance à un groupe (communauté).

        Créer une culture commune de la gestion des problèmes comportementaux.

 

L’école est un environnement idéal pour mettre en place cet apprentissage.

La famille est là pour

   s'assurer que l'enfant a bien compris le message délivré par l’école.

  pour dire à l’école : Comment les enfants se sentent à l’école?

  pour aider l'enfant à accepter les règles de l’école.

La famille est là... .

 

 

Souvent en Maternelle, les enfants se tapent, se mordent, se griffent, se crachent dessus car ils n'ont pas :

 

1- les mots pour expliquer leur ressenti ;

2-les procédures en tête pour résoudre une difficulté ;

3-la capacité à gérer la frustration.

 

Alors, voilà, comment je m'y suis prise pour

    - donner aux enfants les outils pour vivre avec les autres.

    - leur donner les mots.

   - créer une culture commune de la résolution de problèmes comportementaux.

 

1 -J' ai voulu partir du vécu des enfants à l’école.

Je leur ai montré l'image d'un enfant heureux.

-Comment sait-on qu'il est heureux ?

-Quelles sont les choses que vous faites à l’école qui vous rendent heureux?

Pour aider les enfants, je leur ai montré un film que j'ai fait de la recréation. Film dans lequel tout se passe bien.

Dans la cour, J'ai pris des photos d'enfants qui avaient des bons comportements. Nous avons exposé les photos et les enseignants sont venus les observer et les commenter avec leur classe.

 

2 - Je leur ai montré une image d'un personnage fâché.

Souvent les enfants confondent « fâché » et « méchant ».

Il faut expliquer la différence.

- Quelles sont les situations qui vous mettent en colère ?

Ceux que disent les enfants : - les gros mots

                                                                    - la bagarre

                                                                    - quelqu'un qui mord

                                                                    - quelqu'un qui griffe, qui crache

Là encore, pour les aider, je leur montre des vidéos prises dans la cour de recréation.

 

3– Nous organisons notre pensée dans un tableau comme celui-ci.

 

BONHOMME CONTENT

BONHOMME PAS CONTENT

Faire du vélo

Les bagarres

Faire de la trottinette

Les échanges de bicyclette

Faire du toboggan

Le non respect des zones de jeux

Courir

Les petits qui sont bousculés

sauter

Les enfants qui mordent.

dessiner

 

construire

 

Aller voir les poules

 

Jouer avec les amis

 

 

J'ai récupéré des images qui illustrent chacun de ces éléments pour que les enfants puissent avoir un support visuel, chaque fois qu'on évoquait une situation.

 

4- Mise en scène de l'histoire

« On n'est pas des animaux quand même ! »

En cours d’édition.

Discussion autour des bons et des mauvais choix.

 

5- Trouver des solutions
But : Comment peut-on éviter tout ce qu'il y a dans la colonne : Je n'aime pas ?

Pour les GS : Je fais travailler les enfants en binôme et je leur donne à chacun une mission ( problème à résoudre).

 



 

 

Pour jouer, tu fais mal à quelqu'un, est ce que c'est un bon jeu?
Que fais tu quand tu fais mal à quelqu'un?
Comment on peut faire, pour se sentir bien dans la cour de récréation?

Comment peut on faire pour que les petits n'aient plus peur de la cour ?

Comment réagir quand quelqu'un n'a pas un bon comportement?

 

Éléments de réponse.
Respecter les endroits de jeu (le vélo + les jeux). Faire un tour dans la cour de récréation avec eux.
Respecter les amis : le seau en pièce de théâtre

Respecter l'utilisation du matériel.
Repérer les bonnes relations et les mauvaises relations.

Faire des bons choix.
Créer un code de responsabilité.
Les grands doivent se sentir responsables des petits. (parrainage)

 

 


6 – Après avoir exposé les solutions nous avons mis en place plusieurs actions dont les objectifs étaient les suivants :

 

A – J'APPRENDS A DIRE « ARRETE ». (saynètes)

 

B – J'APPRENDS A REAGIR FACE A QUELQU'UN QUI M'EMBETE. (saynètes)

C – J'APPRENDS A ETRE ATTENTIF AUX AUTRES.

Les GS viennent dire des choses gentilles aux PS.

D- J'APPRENDS A REPERER UNE MAUVAISE RELATION.

E- J'APPRENDS A LAISSER LA PLACE AUX AUTRES, QUAND CE N'EST PLUS MON TOUR DE JOUER.

F-J'APPRENDS A REPERER CE QUI ME REND HEUREUX ET CE QUI ME REND MALHEUREUX. (jeux d'images)

 

7 – Rassemblement par groupes de niveau pour exposer nos idées pendant le Power Point.

 

8 – Développer l'empathie chez les enfants et chez les adultes.

Travail sur le seau.

Voir vidéo «  le seau » Pièce de théâtre + travail pédagogique fait en classe.

Plusieurs façons possibles d''utiliser ce support, en fonction du niveau de classe.

 

9 -Nous avons expliqué aux parents que ce projet avait pour but de permettre à leurs enfants d'apprendre

- à se défendre sans utiliser les coups.

- à devenir responsables.

 

Certains parents nous ont confié avoir repris l’idée du « seau »avec leurs enfants et avoir fabriqué le même matériel à la maison.

 


 

 Bilan

Les GS sont devenus plus responsables avec les plus petits.

Ex : Prise en charge des petits dans la cour.

Ex : Développer leur imagination pour trouver des bons jeux.

 

En PS, les enfants ont fait beaucoup d'efforts pour m'aider.

Aller chercher du matériel pour moi. Dire des choses gentilles. Ensuite, ils ont commencé à considérer «  L'autre ».

Ils aidaient leurs amis et ils venaient me le dire.

Ce programme a créé un climat d'entraide dans la classe et dans l’école.

 

Paroles d'enfant de PS: «Maîtresse, tu sais, j'ai rempli le seau de X. J'ai partagé le jeu avec lui. »

«  Maîtresse, tu sais, j'ai rempli le seau de X. Je l'ai aidé à mettre sa veste. »

 

Les enfants les plus effacés ont pris confiance en eux. On leur a appris ce qu'ils devaient faire en cas de difficultés. Ils sont donc devenus plus autonomes.

 

L'attitude des enfants par rapport aux enseignants a changé. Un rapport de confiance s'est installé.

 

Pour les adultes, cette pédagogie par le seau permet de mettre une distance affective entre une situation problématique et l'adulte.

 

C'est un travail qui doit être repris sur plusieurs années pour qu'on puisse observer un changement durable.

Bibliographie: